La Mini-Transat n’est pas une course comme les autres. D’abord par son nombre de concurrents : pas évident de lancer 84 marins sur une mer démontée. Ensuite par la diversité des profils sur la ligne de départ. A Port Rhu, de futurs grands noms de la course au large rongent leur frein aux côtés d’amateurs éclairés profitant d’un congé sans solde. « Beaucoup de concurrents se préparent à une découverte de la course au large », rappelle Gwen Chapalain, délégué général de l’épreuve. Enfin, parce que les voiliers au départ ne mesurent pas plus de 6.50 mètres. « Quand on redoute des vagues de 4 à 5 mètres au large du cap Finisterre, on parle de vagues qui font presque la taille des bateaux », n’oublie pas le marin. « Le bateau bouchonne, tape, peine à remonter les vagues et progresse à très faible vitesse du fait de sa faible longueur à la flottaison, précise l’équipe d’organisation. Le pont est régulièrement balayé par les vagues et le skipper est balloté, le plus souvent retenu au bateau par sa longe de harnais, amarrée court. A l’intérieur, c’est un véritable capharnaüm. Le matériel est entassé du côté au vent, tout est trempé et les mouvements du bateau empêchent toute velléité de sa faire, ne serait-ce qu’un plat chaud. Bref ! Ce sont des conditions particulièrement éprouvantes tant pour les navigateurs que pour leurs machines. Le gréement est fortement sollicité à chaque vague et certains mâts n’y résistent pas. »
Actuellement, la façade Atlantique, de Douarnenez au cap Finisterre est balayée sur sa marge ouest par des vents forts à très forts de sud-ouest. A l’intérieur de cette diagonale, les conditions sont beaucoup plus maniables. Mais c’est en quelque sorte un piège pour les concurrents qui pourraient risquer de se trouver coincés au fond du golfe, sans pouvoir en sortir. Les vents les plus forts soufflent en rafales à plus de 50 nœuds entre le cap Ortegal et le cap Finisterre. La direction de course observe des intervalles de 48 heures entre deux dépressions mais ce n’est pas suffisant pour permettre à tous les concurrents de franchir l’obstacle du golfe de Gascogne et la descente le long des côtes occidentales de la Galice. Soit environ 450 milles avant de rencontrer des conditions plus maniables. Pour assurer un passage en sécurité de toute la flotte, il faudrait aujourd’hui une fenêtre météo d’environ trois jours pleins. Côté calendrier, la Mini-Transat est obligée de programmer son départ à l’automne, malgré les conditions météorologiques rugueuses au large de l’Europe, pour arriver aux Antilles après la saison cyclonique qui dure jusqu’au mois de novembre.
Un stand-by pour 2015
Comme pour les records océaniques, la direction de course a mis en place un code couleurs pour prévenir de l’éventuelle imminence d’un départ sans laisser les coureurs dans l’attente quotidienne d’un hypothétique départ. Actuellement, le drapeau rouge est hissé, et visible sur le site internet de la course, donc aucun départ n’est envisagé dans les 36 prochaines heures. Le code orange signifie qu’un départ est possible dans les prochaines 36 heures et la couleur verte signale une possibilité dans les 24 prochaines heures. http://www.minitransat.fr/
« Pour la prochaine édition en 2015, nous envisageons maintenant l’instauration d’une période de stand-by », annonce Gwen Chapalain. L’idée serait de laisser courir cette période avant et après le jour J choisi. » Les organisateurs auraient bien aimé avancer le départ à vendredi cette année mais l’avis de course publié en amont ne permettait pas d’anticiper le départ, à moins de recevoir l’accord de tous les skippers. « Or, certains n’avaient pas encore reçu leur grand-voile, d’autres avaient prévu le baptême de leur bateau le samedi … », détaille le délégué général. Côté finances, les organisateurs assurent que le surplus financier se limite aux 6 billets d’avion pour Lanzarote à annuler et remplacer. « Nous avions anticipé en choisissant des billets à bas coût », précise Gwen Chapalain. Les tentes du village de départ ont été pliées le jour prévu et l’organisation s’est regroupée dans les bâtiments en dur. Reste maintenant à patienter, le nez dans les fichiers météo."
Source: Article du figaro lien vers l'article ici
A lire aussi: L'article publié par Yves Le blevec dans "Autour de la mini"
"....Avec
les données météo actuelles, ça parait vraiment difficile de lancer un
départ dans les conditions attendues dans les 5 jours à venir.
Météo à surveiller pour le WE prochain, si quelque chose évolue dans le bon sens." lire tout l'article ici:Situation compliquée pour les organisateurs de la MiniTransat
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